En 2010, la Commission des patrimoines de l’UNESCO décida d’inscrire les forêts de l’Atsinanana dite « forêts de l’Est » comprenant six parcs nationaux dont les forêts de Masoala, Marojejy, Andringitra, Andohahela, Ranomafana et de Zahamena dans liste des patrimoines mondiaux en péril. Et cela, à cause de la déforestation avancée, de la gestion et la protection délabrées. Les parcs ont été envahis par des individus étrangers aux populations villageoises qui vivent à l’intérieur de ces forêts tout en veillant à leur préservation. Il a fallu aux responsables étatiques dont le ministère de l’Environnement et du Développement durable de prendre des mesures sévères.
Et, depuis la mise en place d’une stratégie structurante en vue des efforts de conservation, de protection continus, les forêts de l’Atsinanana, « Ny alan’Atsinanana » comme on dit sur place, reprennent et retrouvent leurs vitalités.
Cette décision de retrait de l’UNESCO, l’Autorité compétente à l’échelle mondiale, coule de source. Elle est le résultat d’un long processus de travaux pendant 15 ans. Des experts de l’Organisation onusienne effectuent une visite presque tous les ans pour constater ou contrôler les avancements ou les déclins des efforts de conservation et de la protection systématique de ces forêts de l’Est. Des régimes politiques se sont succédé allant de la Transition de Rajoelina Andry (2009 – 2014), en passant par celui du régime élu démocratiquement élu de Rajaonarimampianina Hery (2014 – 2018) et de Rajoelina Andry, démocratiquement élu à partir de 2018 jusqu’à ce jour (2025) dont le second mandat devait se terminer normalement en 2028. Des efforts en dents de scie jalonnaient la protection et la conservation des forêts de l’Atsinanana. Mais c’est depuis les sept dernières années qu’on a pu constater des efforts continus. Et les résultats sont là !
Le verdict de la Commission des patrimoines est sans appel. Il reconnait le travail sérieux effectué. La conservation et la protection des forêts requiert des stratégies efficaces et surtout délicates. Il faut nécessairement travailler de concert avec la communauté de base. Il ne fallait pas oublier que les villageois qui habitent dans ou en périphérie des forêts vivent de ces forêts. Il s’agit pour eux d’une source vitale. Et donc, on ne peut pas les ignorer ! Toutes les stratégies ou les modalités d’opération qui écartent les communautés villageoises sont vouées à l’échec.
Le verdict de la Commission retirant Madagasikara de la liste des patrimoines en péril incarne le succès des efforts à la fois des dirigeants concernés et également la meilleure collaboration avec les responsables de base. Une synergie efficace et potentiellement positive. Un signal fort envoyant des messages forts pour le redressement global du pays.
Tous les efforts constants et continus aboutissent à des issues encourageantes. D’autres domaines, d’autres secteurs d’activité seront couronnés de succès de la même manière que le département de l’Environnement et du Développement durable est parvenu à faire.
Ndrianaivo